Chers parents,
Les enfants adorent qu’on leur raconte des histoires et ce mardi 15 décembre les élèves de maternelle et du premier cycle du primaire ont eu la chance d’assister à la lecture théâtrale de l’album « Le verger dans le ventre » par son auteur Simon Boulerice. Afin de bien vous expliquer la chance que nous avons eue de le recevoir, dressons un portrait de celui qui est la coqueluche de la littérature jeunesse québécoise, puis la place de la littérature jeunesse dans la salle de classe et enfin les répercussions de cet enseignement sur les acquis des élèves.
Simon Boulerice est né sur la Rive-Sud de Montréal en 1982. C’est un comédien, un dramaturge, un metteur en scène et un écrivain québécois, auteur de romans et d’ouvrages de littérature d’enfance et de jeunesse, de pièces de théâtre et de recueils de poésie, il a commencé sa carrière en obtenant la médaille du lieutenant-gouverneur au Cégep de Saint-Laurent en 2001 puis en étant sélectionné pour représenter le Québec aux jeux du Canada à l’été 2005 comme auteur, comédien et danseur. Depuis, il ne cesse d’être encensé par la critique et de remporter des prix, anime une émission de littérature à Radio Canada et contribue au rayonnement de la littérature à travers différentes interventions que ce soient à la télévision à Tout Le Monde en Parle, en Belgique ou en France, et également à l’Université de Montréal. S’il connait si bien les enfants, c’est sans doute parce qu’il a été un petit garçon qui trompait sa solitude et la perception intuitive de sa différence par une créativité et une imagination sans bornes. Il raconte volontiers que c’est son enseignante en quatrième année du primaire qui lui a insufflé l’envie de devenir écrivain en le complimentant sur sa façon d’écrire.
Akiva est une école pour laquelle l’enseignement du français et l’enculturation québécoise sont des priorités, il était donc normal que nous invitions Simon dans le cadre d’une lecture théâtrale. Akiva est également une école en contact constant avec la recherche en éducation. Or, l’empreinte didactique de l’album jeunesse est incontestable. Lire n’est pas si facile et comprendre ce qu’on lit est encore plus difficile. L’album jeunesse permet de soutenir cette compréhension grâce à la « double narration » que constituent le texte et l’image et le lien qu’ils tissent entre eux.
Au sein de nos classes, l’enseignement du français par le biais de la lecture jeunesse a dominé en ce début d’année. En maternelle, l’heure du conte est récurrente et à la section; au grade 1 l’enseignement s’appuie sur de petits textes qui racontent les aventures d’Alphabétik, leur mascotte; au grade 2, « Un merveilleux petit rien » est une histoire qui fait appel à une lecture d’une grande sensibilité qui a été illustrée par la venue d’un atelier du Musée de l’artisanat; au grade 3, les élèves sont tous « Champion du lundi »; au grade 4, le nouveau manuel Texto (recueil de texte) systématise l’emploi des stratégies de lecture; au grade 5, la grammaire devient ville dans un projet d’intégration avec la classe d’art grâce au roman d’Érik Orséna; enfin au grade 6, les acquis du primaire sont mis en exergue par l’étude du roman policier jeunesse « Le corbeau » de Christine Brouillet.
Les ateliers de lecture théâtrale qu’a donnés Simon Boulerice se sont déroulés dans notre bibliothèque et ce n’est pas un hasard. Cela a permis d’appuyer la valorisation du livre comme outil premier d’enseignement et la place centrale qu’occupe notre bibliothèque en soutenant la richesse extraordinaire du contexte culturel qui existe à Akiva.