Chers parents,
Voici quelque temps, je vous annonçais que la recherche se déplaçait à Akiva en la personne d’Isabelle Montésinos-Gelet, professeure titulaire au département d’éducation de l’Université de Montréal. L’intention était d’offrir une formation pour la maternelle et le premier cycle sur les orthographes approchées pour renforcer l’enseignement du français et l’acquisition de la prélecture pour tous nos élèves, et ce, par des pratiques que l’on sait efficaces pour nos enseignantes.
Les orthographes approchées consistent à considérer l’écriture et la lecture sous l’optique d’une résolution de problème linguistique par le biais d’un éveil :
- à la conscience phonologique qui est définie comme la connaissance consciente et explicite que les mots du langage sont formés d’unités plus petites, à savoir les syllabes et les phonèmes l’élève devient donc capable d’identifier et de combiner les différents composants phonologiques;
- au principe alphabétique qui traite la correspondance entre l’oral et l’écrit en codant des phonèmes par les lettres de l’alphabet.
Ainsi, les élèves, dès leur plus jeune âge, apprennent non seulement à réfléchir sur la langue, mais également à faire des liens avec leur monde, que ce soit leur personnalité, leurs lectures, la salle de classe, ou leurs connaissances antérieures. En fait, cette approche met en exergue non seulement l’individualité du processus cognitif de chaque élève, mais également la relation sociale qu’il établit avec ses pairs lors de ce processus, ainsi que la relation émotionnelle qu’il tisse avec son enseignant sur un apprentissage visé.
L’acquisition de la norme orthographique est sans aucun doute importante et focalise l’attention parentale telle que l’intérêt qui est démontré dans l’école pour la dictée tend à le prouver, pourtant elle n’est réellement signifiante que par la concrétisation du mécanisme de transfert lors d’une situation d’écriture ou de lecture spontanée. J’en veux pour exemple le nombre d’élèves dont les productions écrites sont encore pleines de fautes malgré des 10/10 en dictée ou encore les fautes de prononciation à l’oral (lecture ou communication) sur la terminaison des verbes en er au pluriel aboutissant des « ils chan [tɑ̃] » au lieu de « ils chan [tə] » pour une transcription orthographique correcte de « ils chantent ».
Dans une démarche d’orthographes approchées l’élève va savoir pourquoi tels sons ou telles orthographes se matérialisent dans sa production écrite ou sa lecture parce qu’il y aura réfléchi, trouvé une solution, confronté cette solution avec son environnement et que cette solution sera devenue sienne, ce qui fait qu’il l’appliquera et minimisera par conséquent les risques d’erreur avant de totalement l’automatiser.
Cette longue introduction était nécessaire pour que vous, chers parents, compreniez bien notre démarche didactique et pédagogique auprès de vos enfants et que vous évaluez à quel point nous sommes fiers d’eux!
Sous l’égide d’Isabelle, les enseignantes de maternelle dans les deux classes ont renforcé leurs stratégies phonologiques et pratiqué des activités d’orthographes approchées. Voici ses constatations : « Pour les productions d’orthographes approchées des élèves du préscolaire, ce que j’ai observé, c’est que non seulement ils ont tous compris le principe alphabétique dès le mois de janvier, mais aussi, qu’ils considèrent tous les phonèmes et les transcrivent avec des phonogrammes pertinents, bien que pas nécessairement orthographiques. Or, les données comparatives indiquent qu’à la fin de la maternelle en moyenne 80 % des élèves ont compris le principe alphabétique et que seulement 115 considèrent tous les phonèmes ».
Data Akiva classe maternelle A et B, langue française. 2015/2016
Ces résultats absolument incroyables s’inscrivent dans ce que veut dire l’excellence en termes d’éducation. Akiva personnifie cette excellence grâce à nos enseignantes extraordinaires, vos merveilleux enfants et votre soutien indéfectible pour lequel je n’aurai de cesse de vous remercier.